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HIER SI LOIN

Du courage me manquant
Pour regarder en face le temps qui passe
Oublier nos échanges violents
Et profiter d’une vie si lasse

Myriade de réflexions
Pour négliger enfin nos belliqueux instincts
Chérir nos franches relations
Et apprécier pleinement cette joie sans fin

Le temps est si vite passé
Le temps est si vite passé

A l’aube de nos destins, bien tristes lendemains
Si tristes soient-ils, acceptons les

Le temps est si vite passé
Tant de visages griffés, par de lourdes années
Jeunesse, jadis acquise
Nous laisse, à nos vieillesses promises

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J’ai 20 ans. On me dit que je sors tout juste de l’enfance et que maintenant, il est temps que je passe « à l’âge adulte ». Qu’est ce que ça veut dire «passer à l’âge adulte » ? Ca veut dire s’assumer, vivre par ses propres moyens ? avoir des responsabilités ? ça veut dire avoir un travail, une femme (ou un mari), une maisons et des gosses ?... Autant de choses qui renvoient, dans l’inconscient collectif, à ce que passer « à l’âge adulte » veut dire. Pour moi, tout ça ne reste qu’un vague concept...
Pourtant, autour de moi, on me fait bien comprendre que je dois y passer, que je dois basculer dans ce nouveau monde, que je le veuille ou non. D’un autre côté, on me dit aussi qu’il faut que je profite au maximum, parce que je suis encore jeune. Hum...que je « profite » ?! Ca veut dire quoi ? Qu’à 30 ans ma vie est finie ?!
Ce qui est marrant, c’est que la plupart du temps, ce sont des gens de mon âge qui me disent ça...Triste avenir.
Dans une société qui glorifie la jeunesse, la beauté et la perfection, une société où tout va trop vite et ne laisse aucun répit, j’espère réussir à grandir et évoluer à mon rythme, à accepter le temps qui passe et à profiter de chaque instant, bon ou mauvais, que la vie me donne.
-Hervé


Le temps, matière impalpable sur laquelle se dépose chaque instant de nos vies.
Il nous berce, nous bouscule et nous oubli.
Sur son dos, il porte notre vie telle une besace. Il la remplie de toutes les choses qui se présentent sur son chemin : des rires, des larmes, des disputes, des belles paroles, des poignées de main, des baisés, des coups, des rencontres, des ruptures, etc...
Lorsqu’elle est bien remplie par toutes ces trouvailles, elle est trop lourde et il la laisse sur le bord du chemin pour en prendre une naissante et légère.
Mais parfois, il lui arrive de laisser des besaces qui n’ont été que partiellement remplies. Pourquoi ?
Le temps ne répond pas et continue son chemin.
Je ne sais pas de quoi demain sera fait. Alors je me contente d’aimer ceux qui font ma vie et de ne pas perdre un instant pour le leur faire savoir.
-Morgan

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