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DE BEAUX LENDEMAINS

Déversé inutilement par cette blessure
Oh combien profonde
Souffrir, mais surtout ne rien dire
Ces regards dérangeants
A chaque fois plus oppressants

Perdre le fil
Perdre le fil de notre histoire
Sans jamais plus penser, sans jamais plus pleurer
A chaque larme, je ne peux cesser
A chaque fois, de ne plus crier
Le cœur enflé de regrets

Pour seul vestige, ce parfum doucereux
Loin est le temps où nous étions heureux
Sentir peu à peu se resserrer ce noeud
Les nerfs coupés sous cette peau écorchée
Plus de vœux, plus de mots, de volonté
Un dernier soupir du fond de ce gouffre
Avant de fermer à jamais ce visage tout éploré
Résonne ce souffle. A mes oreilles toute cette douceur
Cette fine et légère brise sèche mes larmes
Ces larmes coulant de ces yeux
Aveuglés par cette insoutenable lumière
Eclairant tous ces visages soi-disant heureux

Des doigts
Cette large entaille
Ce sang souillant cette délicate main
Le vide, la précipitation, une horrible sensation de bien
Après tant de mal

Retour de ces émotions depuis si longtemps oubliées
Le sourire
La joie, la joie...

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Comment échapper au culte de la normalité alors que tout pousse à tendre vers cet absolu ? L’école, les médias, la mode, la loi, la religion sont là pour nous rappeler la marche à suivre. Une alternative est-elle possible ? A quoi bon, vu que ces institutions sont sensées assurer notre bonheur, voir même ETRE la condition à notre bonheur.
Peut être...Je ne rejette pas tout cela en bloc. Ce qui me dérange, c’est plus cette uniformisation des rapports vers laquelle on veut nous faire tendre. En fait, j’ai parfois l’impression que la société dans laquelle nous vivons ne nous propose qu’une seule façon d’aimer, de s’épanouir, de rêver. C’est cela qui m’effraye un peu...
Certains s’y conformerons très bien et s’en contenterons. Tant mieux.
Cependant, quand on ne se trouve pas dans ce cas là, trouver un sens à nos actes dans un système qui pousse à la normalité est un travail long et douloureux...Et mettre un masque sur nos émotions ne rendra pas notre vie meilleure.
- Hervé

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